lundi 28 juin 2010

Marcher, une décision, un choix, un passage





MARCHER, UNE DECISION, UN CHOIX, UN PASSAGE

Septembre 2000 . Je rentrais d’un séjour sur le littoral breton. Les plages étaient encore « sales » suite au naufrage de l’Erika. Il faisait très chaud en ce soir de fin d’été. Rien ne me pressait et pourtant, je « fonçais » au volant de ma voiture. Je regardais tous ces insectes volants venir s’écraser sur le pare-brise et les phares. Soudain, le choc, une brusque prise de conscience qui a nécessité, immédiatement, l’arrêt de mon véhicule pour aller faire quelques pas sur le bas-côté de la route. Une vigne s’est offerte à mes caresses. J’étais bouleversé…….. Comment puis-je agir ainsi ? Au nom de quoi, pour aller plus vite, je massacre tous ces animaux ? Une réalité qui est, brusquement, devenue insupportable. Je suis remonté dans mon auto avec beaucoup de difficultés. En arrivant à Angers, j’ai posé mes clefs et mon permis de conduire sur la cheminé et j’ai dit « stop ! », je n’utiliserai plus aucun véhicule pour me déplacer, même pas de vélo, ni de patin à roulettes……..
Aujourd’hui, quand je regarde un petit papillon voler près de moi, que je joue, de quelques mouvements, avec lui, j’ai le cœur léger et je me sens en paix avec moi-même……..
Je suis devenu nomade marcheur. J’ai fait une grande balade de quelques années en France, en Espagne et au Portugal……..
Cela a été un parcours initiatique fabuleux. J’ai eu le sentiment qu’en marchant tout un réseau de communication se remettait en place avec les planètes, les végétaux, les animaux……..
Je me demande si ce n’est pas une erreur de se déplacer aussi vite avec toutes ces machines. Cela ne nous déconnecte-t-il pas des autres êtres vivants, de nos ancêtres ? Est-il possible de se déplacer aussi vite sans machine ?
Bien sûr, au quotidien, cela me demande de faire des choix. Une heure de voiture, c’est, environ, deux ou trois jours de marche. Et marcher, c’est, parfois, fatiguant…….. Mais cela me semble plus adapté à l’évolution de la vie……..
Peut-être que pour sortir du fonctionnement collectif insensé dans lequel nous sommes, les solutions sont très simples. Encore faut-il le vouloir……..

Yannick

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